Il y a quelques semaines, ces entreprises ont lancé une concertation préalable relative à GOCO2, un projet destiné à la décarbonation des productions de ciment et de chaux des industries du Grand Ouest. Le projet concerne plusieurs départements : les Deux-Sèvres, la Mayenne, le Maine-et-Loire, l’Ille-et-Vilaine et la Loire-Atlantique. L’enjeu : éviter, à partir de 2031, l’émission à l’atmosphère de 2,2 millions de tonnes de CO2 par an. GOCO2 représente un investissement prévisionnel total d’environ 2,5 milliards d’euros.
Ce projet poursuit trois objectifs :
- Capter le CO2 inévitable de trois sites industriels majeurs du Grand Ouest, en complément des actions de réduction des émissions déjà mises en œuvre ou programmées ;
- Pérenniser des usines qui jouent localement un rôle stratégique pour l'emploi et pour les secteurs d'activité qu'elles approvisionnent ;
- Créer des infrastructures de transport du CO2, permettant le raccordement ultérieur de nouveaux émetteurs et facilitant l’émergence d’une filière de valorisation.
Plus précisément, ce projet comporte :
- Trois opérations de captage du CO2 : Dans les Deux-Sèvres, avec « AirvaultGOCO2 », Heidelberg Materials France prévoit de poursuivre la décarbonation de la cimenterie d’Airvault réalisée dans le cadre du projet Airvault 2025 par la mise en œuvre d’une installation de captage ; dans la Mayenne, Lafarge Ciments a engagé l’opération «Capt4Climate» pour accélérer la décarbonation de la production de la cimenterie de Saint-Pierre-la-Cour. Cette opération prévoit l’accroissement des capacités de production d’argile calcinée, afin d’augmenter la part de ciments à teneur réduite en clinker, combiné à la mise en œuvre d’installations de captage du CO2 résiduel ; dans la Mayenne, Lhoist a engagé en 2025 une démarche visant à utiliser la biomasse issue de déchets comme combustible et à expérimenter des solutions de captage du CO2 sur les fours à chaux de Neau, afin d’identifier la technologie la plus adaptée et performante sur le plan environnemental.
- Une opération de transport du CO2 par canalisations souterraines : NaTran (ex-GRTgaz) prévoit la réalisation d’un réseau de canalisations souterraines d’une longueur évaluée à 375 kilomètres pour transporter le CO2 capté à Airvault, Saint-Pierre-la Cour et Neau jusqu’au terminal CO2 de Montoir-de-Bretagne.
- Une opération de liquéfaction du CO2 et de chargement à bord de navires au terminal de Montoir-de-Bretagne : En Loire-Atlantique, sur le site du terminal méthanier existant de Montoir-de-Bretagne, Elengy projette la création de nouvelles installations permettant le traitement, la liquéfaction et le chargement du CO2 sur les navires, en vue de son transport par voie maritime vers des sites de stockage géologique permanent.
- Des raccordements au réseau de transport d’électricité.
La concertation préalable est organisée sous l’égide de la Commission nationale du débat public (CNDP) qui a désigné des garants afin d’accompagner la préparation des modalités de la concertation et veiller à son bon déroulement.
Ainsi depuis fin septembre 2025 et jusqu’au 19 décembre 2025, le public peut s’informer et s’exprimer. Un site internet dédié (https://concertation.goco2.fr) est en ligne avec notamment le dossier de concertation, l’agenda des rencontres sur le territoire et un formulaire de dépôt d’avis et de questions.
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