Les terres des régions de la Bretagne et de la Loire regorgeraient de métaux rares tels que l’or, le cuivre, le zinc, l’argent… Ces dernières années les sociétés minières s’y penchent de plus en plus.
A Merléac, commune située dans le sud de Saint Brieuc dans les Côtes d’Armor (22), le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), entre 1958 et 1981, avaient réalisés des recherches dans les sous-sols, le potentiel de la zone ayant été repéré. A Tennie dans la Sarthe (72), des études ont été également faites, et dans les Mauges en Maine-et-Loire (49), à Saint-Pierre-Montlimart, durant la première partie du XXe siècle, dix tonnes d'or et une d'argent avaient été remontées des sous-sols.
Ces résultats sont ‘remontés’ à la surface, et c’est pourquoi ces dernières années, les sociétés minières se penchent de plus en plus sur les sous-sols de l’ouest de la France.
Un total de 2 000 km² de recherches
Pour preuve, l’Etat a accordé en Bretagne trois projets miniers à la société australienne Variscan Mines, dont le siège est basé à Orléans, entre 2014 et 2015 : un à Silfiac dans le Morbihan, et deux dans les Côtes-d'Armor, à Merléac et à Loc-Envel.
Dans les Pays de la Loire, ce sont quatre permis accordés par l’Etat, dont trois à la même société Variscan Mines : Beaulieu, en Loire-Atlantique ; Saint-Pierre, en Maine-et-Loire ; et Tennie, à cheval sur la Sarthe et la Mayenne.
Enfin, le permis de Vendrennes, en Vendée, est détenu par la filiale française de la société australienne SGZ. Au total, cela représente un peu plus de 2 000 km² pour rechercher divers métaux précieux tels que l’or, le cuivre, le zinc, l’argent...
Explorer puis ensuite creuser au besoin
Accordés par l’Etat pour une durée de cinq ans, renouvelables deux fois, ces permis ne permettent seulement pour le moment que d’explorer les sous-sols, si les résultats sont concluants, les sociétés peuvent alors déposer un permis d’exploitation afin de forer dans les endroits intéressants. Muni de boucles de mesure, c’est un hélicoptère qui repère les structures des roches et donne ainsi les indications sur la composition du sous-sol.
Mais il n’est pas évident que les recherches menées soient concluantes. À Merléac, la société Variscan Mines estime à 30 % ses chances de trouver un gisement exploitable, et pour un coût engagé de dix millions d'euros. Cependant, les bénéfices pourraient être, selon la société, cent fois plus importants, en cas de recherches fructueuses. À Saint-Pierre-Montlimart, cette même société qui explique que les métaux trouvés serviraient à l’économie globale, notamment à la fabrication de produits High-tech, espère trouver d'importants filons d'or. Cependant, dans les premiers lieux sondés, moins de cinq grammes d'or par tonne de roche extraite ont été trouvés.
Enfin, trois autres demandes de permis sur le territoire sont en attente d'accord. Le dernier permis en Mayenne date de février 2015. Il s’agit de SGZ France qui souhaite chercher de l'or, de l'argent, du plomb et du zinc. Dans le Finistère, deux permis exclusifs de recherches d’or ont également été déposés en 2014 par SGZ France à Penlan, et par Sudmine SAS à Lopérec.
Mais les projets peinent à avancer car certains députés, comme par exemple le député Marc Le Fur en Côtes-d'Armor se sont prononcés contre les projets miniers.
Aujourd’hui, les sociétés concernées attendent que le gouvernement se positionne sur la politique minière pour changer leur stratégie d'action dans l’ouest de la France.