Après un rebond conjoncturel et technique « postpandémie » de l’activité des matériaux en 2021,
une quasi-stabilisation des volumes de production était attendue en 2022 sous l’effet
conjugué d’une dynamique de croissance de la demande moins vigoureuse et des tensions sur
l’offre affectant le système productif.
Le conflit en Ukraine vient renforcer ces tendances, ajoutant d’un côté une dimension énergétique à la résurgence
inflationniste déjà à l’œuvre depuis plusieurs mois et, de l’autre, un degré d’incertitude dans la confiance des agents
économiques. Si l’activité s’est plutôt bien tenue pour les granulats et le BPE en janvier février, les mois qui suivent seront
décisifs pour jauger l’impact de ces nouveaux facteurs sur l’activité à venir.
Pour l’heure, les carnets restent bien garnis sur le marché du logement et les conditions d’un réveil de la demande en
travaux publics sont au rendez-vous.
Mais la hausse sensible des coûts et des devis risque de peser négativement sur les arbitrages
volume/valeur rendus par la clientèle privée et publique, même s’il est encore difficile à ce jour d’en doser l’ampleur.